CR : Initiation à la généalogie

A partir d’actes d’Artolsheim et de Mussig

Voici un acte de naissance fait à Artolsheim à la fin du XIXe siècle (source : Archives départementales du Bas-Rhin, registres d’état civil d’Artolsheim).

On y relève trois types d’écriture : l’écriture gothique imprimée (Fraktur), l’écriture gothique manuscrite (Kurrentschrift) et l’écriture latine manuscrite, utilisée pour les noms propres.

Ce „code“ vous permettra de déchiffrer l’écriture gothique manuscrite ou Kurrentschrift.

Vous pouvez aussi vous entraîner à utiliser cette écriture, en écrivant vos prénoms en Kurrentschrift, par exemple. Cela ne se faisait certes pas au XIXe siècle, mais c’est en Kurrentschrift qu’on signait au XVIIIe siècle, comme vous le verrez sur le document suivant.

Il s’agit d’un acte de mariage qui a été fait à Mussig en 1771. Quelle est la langue utilisée ?

Le latin ! C’était la langue exclusive des registres de baptême, de mariage et de sépulture chez les catholiques. Comment en tirer les informations essentielles quand on ne connaît pas bien le latin ? Au début vient la date (jour, mois, année) puis on peut s’amuser à repérer tous les noms propres : certains nous intéresserons plus que d’autres. Il y a le nom de l’époux, avant „filius legitimus„, et les noms de ses parents après. De même, il y a le nom de l’épouse, avant „filia legitima„, et les noms de ses parents après. Il y a aussi des noms de lieu : ici, l’époux est „ex Hiltzenheim“ (de Hilsenheim) et l’épouse „ex Mussig“ (de Mussig). A la fin de l’acte sont nommés les témoins.

Les signatures (écrites en gothique) sont également intéressantes, à plusieurs titres :

1) elles indiquent si les personnes savent écrire,

2) elles montrent que les orthographes des noms de famille ne sont pas encore fixées (on lit Braun dans l’acte, mais les Braun signent Brùn),

3) elles montrent que les femmes ajoutaient „in“ à la fin du nom (Catharina Engel signe „Englerin“) comme aujourd’hui en allemand pour les noms de métier (Lehrerin, Polizistin…),

4) elles indiquent le prénom utilisé : Franciscus Antonius, tel qu’il est nommé dans l’acte, signe Anthoni,

5) surtout, elles montrent que les Alsaciens, sous le règne de Louis XV, portaient des prénoms allemands : le père du marié signe Hanss Görg (Hans Georg) et le père de la mariée signe Johannes.


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